samedi 29 décembre 2012

Interpol a récupéré un bandonéon volé


J'avoue avoir tout d'abord eu du mal à croire à cette vidéo... Interpol qui s'intéresse au bandonéon... Et puis le téléphone portable du mec qui sonne pendant sa déclaration...

Voici ce qui a été publié le 27 décembre 2012
Interpol Argentina a récupéré un bandonéon et un acordéon volés, et arrêté  une personne. De cette façon, ils ont pu empêcher une transaction illégale en tant que préjudice au patrimoine historique national, intimement lié à la culture du tango.

La recherche a commencé en août dernier lorsqu'un luthier a été contacté, à qui on offrait deux instruments de provenance douteuse. En consultant internet, sur un forum de musiciens, ils étaient identiques à ceux qui avaient été soustraits à des collègues. C'est ainsi qu'eut lieu la dénonciation auprès de la police fédérale.

Les enquêtes ont abouti à quatre perquisitions simultanées, trois dans la province de Buenos Aires et une dans la ville, réalisées ce matin par du personnel de la section du Centre National de Protection du Patrimoine Culturel de la Police Fédérale Argentine.

"Le Ministère de la Sécurité nous a donné des instructions précises pour détecter et démanteler ces bandes de délinquants qui commercialisent illégalement des objets de valeur historique et culturel sous la tutelle de l'Etat", a signalé le sous-commissaire  Marcelo El Haibe, titulaire de la section de Protection du Patrimoine Culturel d'Interpol Argentine.

Comme résultat de ces perquisitions, un bandonéon et un accordéon ont été retrouvé l'un à San Miguel et l'autre à Virrey del Pino, dans le Grand Buenos Aires.

De plus, on a pu déterminer que le détenu faisait partie d'une bande qui se dédiait au vol et à la commercialisation de bandonéons et qu'il est à l'origine d'au moins 9 délits.

"En vertu de la loi N° 26.531 (Régime de protection et de promotion de l'instrument musical dénommé bandonéon) et du fait que l'instrument ne se fabrique plus depuis plus de 60 ans, les valeurs du marché noiren Europe et en Asie se comptent en milliers d'euros", a affirmé Marcelo El Haibe.
Sont intervenus le juge national pénal en charge de Alejandro Cina et le Secrétaire Gabriel Bustos.

Et un article sur Info BAE vient confirmer cela : article original
Ainsi que Pagina 12, hier. 

Par contre l'information comme quoi le bandonéon retrouvé serait celui de Néstor Marconi vient de m'être démenti par Néstor Marconi lui-même (30/12 à 23h30).

jeudi 27 décembre 2012

Le son du bandonéon

Si vous voulez enfin voir le film de Jiska Rickels dont je vous ai parlé il y a un peu plus d'un an, c'est ici. Tourné en 2010, il est sorti uniquement en Hollande fin 2011.

De Buenos Aires à Pumamarca, via Carlsfeld en Allemagne!

Avec Néstor Marconi, le luthier Oscar Fisher et Daniel Vedia dans le magnifique Nord-Ouest de l'Argentine.

C'est en espagnol et en hollandais, avec quelques bribes d'allemand...
C'est intéressant, bien filmé.
Malgré des bémols sur quelques clichés comme quoi c'est à cause des touristes qu'il n'y a plus de bandonéons en Argentine... C'est ultra-réducteur comme explication, non ?
Et puis sans évoquer le travail de ceux qui fabriquent les bandonéons en Allemagne (à quelques kilomètres seulement de Carlsfeld) ni des argentins qui ont déjà fait des tentatives récemment. Ni que dans le pays de la réalisatrice, il existe un conservatoire à Rotterdam où le bandonéon et le tango sont enseignés !

Daniel Vedia qui vit dans le Nord de l'Argentine doit faire 24h de bus pour amener son bandonéon à réparer. Comme quoi !

Belle découverte !


jeudi 8 novembre 2012

Rubén Juarez, compositeur primé aux Gardel 2012

Joie du matin d'apprendre que le disque "Rubén Juárez, compositeur" auquel j'ai participé avec un texte a gagné le Gardel 2012 ! 

Vivement que je l'ai entre les mains !!!! 
 
Merci à Carlos Varela pour cette belle initiative récompensée ! Qué viva Juarez !
 

mardi 28 août 2012

Le monument du tango inauguré à Tarbes samedi dernier

L'Institut National de promotion touristique argentin (INPROTUR) vient d'offrir à la ville de Tarbes, au cours de la 15ème édition du festival international Tarbes en Tango, un monument au tango sous forme d'une sculpture représentant un bandonéon abstrait, réalisée par la sculptrice Estela Trebino et l'ingénieur Alejandro Coria, deuxième original après celui inauguré à Buenos Aires en 2007 (au carrefour du Bd Azucena Villaflor et de l'avenue des italiens, à Puerto Madero) et avant ceux que recevront les villes de Sao Paulo (Brésil) et Medellín (Colombie).






Ce monument a été inauguré dans le parc Chastellain, samedi 25 août 2012 vers midi, sous la pluie, en présence du maire de Tarbes, Gérard Trémège, Carlos Feeney représentant de l'INPROTUR, et d'Enrique Meyer, Ministre du tourisme argentin et de Rubén Reale, journaliste à l'initiative de ce monument... Il pèse deux tonnes d'acier inoxydable sur un piédestal ainsi que deux tonnes de fer d'ancrage en dessous de la surface. Il mesure 5 mètres de haut.

Vous pouvez voir des extraits du discours d'inauguration ici.

lundi 13 août 2012

Une application "bandonéon" sur I-phone et Ipad

Sans I-phone ni I-Pad ni Ipod, je ne peux la tester mais juste vous dire qu'elle existe !






Elle a été conçue par Burak Sendag, pianiste et bandonéoniste turque et vous en coûtera entre 0,99 et 2,99 €, pour les bandonéonistes débutants ou pas qui voudraient pratiquer, même quand ils n'ont pas  leur instrument avec eux.

Version pour iPad :
https://itunesconnect.apple.com/WebObjects/iTunesConnect.woa/wo/6.0.9.7.3.11.11.3.0.4.1.1

Version pour iPhone :
https://itunesconnect.apple.com/WebObjects/iTunesConnect.woa/wo/6.0.9.7.3.11.11.3.0.4.1.1

http://itunes.apple.com/us/app/bandoneon/id546330120?mt=8

On peut donc basculer de la main droite à la main gauche, de la disposition du clavier en ouvrant et en fermant, utiliser une touche pour faire des vibratos... Le modèle de clavier ainsi que le son est celui d'un 142 tons, Rheinische Tonlag

Dans la version pour I-Pad, la taille des touches est la même qu'avec un véritable bandonéon.

Je serai ravie de le tester. Pour ceux qui l'ont testé, vos avis me rendront curieuse, sans aucun doute.

samedi 21 juillet 2012

Article paru dans Clarín puis traduit par Courrier International


Les sanglots longs des bandonéons envolés

Rares, chers et très prisés des touristes, les bandonéons font l'objet de vols en série à Buenos Aires. Le quotidien Clarín a rencontré plusieurs musiciens dépouillés et amers.
18.07.2012 | Nahuel Gallota | Clarín
Pochette d'un album de Néstor Marconi, victime récente d'un vol de bandonéon.
Pochette d'un album de Néstor Marconi, victime récente d'un vol de bandonéon.
Le musicien Néstor Marconi sentait qu’il était sur la liste, que cela pouvait lui arriver à n’importe quel moment. Bon nombre de ses collègues s’étaient déjà fait voler des bandonéons. "Il suffit d’être passé chez moi une fois pour m’avoir entendu en jouer", explique-t-il, se demandant qui a pu entrer chez lui, à Olivos [quartier de la banlieue nord de Buenos Aires], le dernier week-end de juin.
Si Marconi redoutait les vols, c’est parce que, voilà deux ans, les bandonéons ont commencé à être des objets convoités. En effet, ces instruments sont chers, se revendent en dollars, sont recherchés par les touristes et difficiles à obtenir. Après la Seconde Guerre mondiale, l’Argentine a cessé d’en importer.
Dans les cinq jours qui ont suivi le vol chez Marconi, au moins trois familles ont frappé à la porte du luthier Oscar Fischer. Elles voulaient toutes vendre leurs bandonéons. Mais depuis un certain temps déjà, Fischer s’inquiétait de la disparition des bandonéons. "Dans les années 1980 et 1990, les musiciens qui se rendaient en Europe connaissaient la vogue du bandonéon. Ils y allaient, ils organisaient une vente dans le hall de l’hôtel et vendaient tout", raconte-t-il, dans les locaux de la Maison du bandonéon.
Résultat : en 2004, il a eu l’idée de promouvoir une proposition de loi. La Loi de protection du bandonéon a été aprouvée en 2008, mais elle n'est pas encore entrée en vigueur. “Si les meilleurs musiciens avaient soutenu cette loi et l’enregistrement des instruments, on pourrait lutter contre cette épidémie de vols”, estime Fischer. Pour lui, la publicité faite autour de cette loi a permis aux délinquants de comprendre qu'il pouvait être rentable de voler un bandonéon.
Norberto Vogel affirme que, depuis le mois de novembre, il recherche tous les jours sur Internet les quatre bandonéons qu’on lui a volés à son domicile. Chaque musicien cambriolé met des photos du bandonéon volé sur les réseaux sociaux et les sites professionnels. Dans le milieu de la musique, il existe une règle non écrite, mais pas toujours appliquée : aucun musicien ne doit acheter de bandonéons volés.
Vogel dit qu’il est ruiné, qu’on l’a dépossédé d’un investissement de 20 000 dollars, qu’il a dû prendre des crédits pour s’acheter de nouveaux instruments. "Je ne sais pas comment ils écoulent les bandonéons, explique-t-il. Je ne sais pas s’ils se postent à l’aéroport pour les proposer à la vente ou s’ils volent sur commande. Le monde du bandonéon est tout petit. Il y a à peine cinq ou six sociétés qui les réparent, et trois ou quatre qui en achètent ou en vendent".
Vogel donne des concerts dans des tanguerías [clubs de tango] et dispense des cours particuliers. En novembre, un homme l’a contacté pour qu’il apprenne à jouer à ses neveux. Trois personnes se sont présentées chez lui, dans le quartier de Villa Urquiza. Celui qui l’avait appelé, un homme d’environ 65 ans, est entré le premier disant que ses neveux étaient en train de se garer. Il est reparti et les élèves sont arrivés, tous les deux dans les 25 ans, en costume-cravate. A la fin de l’heure de cours, ils ont menacé leur professeur d’une arme à feu et d’un couteau. "Ils étaient là pour voler les quatre bandonéons, raconte le musicien. Ils ne s’intéressaient ni à mon portefeuille ni à mes appareils électroménagers, à rien de tout ça. Il y a quelques mois, un collègue a été cambriolé de la même façon chez lui, à Almagro [un quartier du centre de Buenos Aires]. C’était la même bande, avec la même histoire de neveux.”
La famille Weckesser exerce le métier de luthier depuis au moins trois générations. Julia est la petite-fille de l’Allemand Jorge Weckesser, qui a ouvert dans le quartier de Barracas un atelier où l'on répare et accorde des bandonéons. "A chaque fois qu'il y a un vol de bandonéon, nous recevons des mails à la chaîne, assure-t-elle. C’est le nouveau modus operandi."
"Les voleurs pillent un patrimoine culturel, ajoute-t-elle. Les bandonéons ont un numéro de série, mais il est gravé dans le bois, on peut l’effacer ou le falsifier facilement. En outre, quand les instruments ne sont pas enregistrés, même un luthier peu expérimenté peut les repeindre, les 'maquiller' ou en changer une pièce pour qu’ils ressemblent à d’autres et puissent être revendus sur un site Internet."
Le luthier Fischer se souvient d’un particulier qui se livrait au commerce des bandonéons ; on lui a volé entre dix et treize instruments. Pour Fischer, il n’y a ni mafias ni bandes organisées. En revanche, il y a de la négligence. Quand Fischer a proposé à ses 480 clients d'installer un GPS dans leurs instruments, il n’en a pas trouvé dix qui soient prêts à débourser 600 pesos [soit 100 euros] pour le faire.

mercredi 30 mai 2012

Bandonéon & Parkinson : Antonio Piedrafita Nieto




Antonio Piedrafita Nieto, argentin, résidant à Vigo
Antonio est une personne dans un processus de vieillissement important qu’il affronte avec positivité et dignité, même avec la maladie de Parkinson.
«J’ai étudié le bandonéon entre mes 10 ans et mes 15 ans. Ensuite pendant 50 ans, je l’ai abandonné. J’ai plusieurs maladies, dont Parkinson et le bandonéon m’a aidé à supporter ces maladies avec plus de dignité. Il m’a aidé à ne pas me déprimer. Faire une échelle ainsi (il joue), ce n’est pas facile. Parce que mes doigts ne répondent pas comme ils devraient. 
Les gens qui savent que j’ai Parkinson me demande comment je fais. Je n’en sais rien mais j’ai l’attitude positive de pouvoir le faire.
Le tango «9 de julio» est ma gymnastique quotidienne pour lutter contre Parkinson. Quand le médecin m’a demandé de voir mes mains (les doigts bougent), je me suis dit qu’ils bougeaient en jouant 9 de julio (rires). Et je me suis dis que je le ferais tout les jours et c’est ce que je fais.
Il y a eu un moment où je suis tombé amoureux du bandonéon, je suis un fanatique total de cet instrument diabolique qui a ses moments doux comme ce tango. (Il joue «Como dos extraños»).
J’invite toutes les personnes du 3ème âge à entamer une carrière à l’université, comme à Vigo où je vis, pour les gens de plus de 55 ans. L’unique bénéfice que cela apporte est le développement intellectuel et se sentir bien entre nous. Je remercie ma famille de son soutien dans ce sens. Ce qui me porte, d’être occupé intellectuellement et oublier des maladies. C’est ma réalité. Prendre les choses avec une attitude positive.»

Des scientifiques feront-ils des études pour savoir comment cela est possible ? 

Chapeau Antonio ! Belle leçon de discipline et pratique quotidienne.

mardi 29 mai 2012

Un duo sens dessus dessous


Le duo Mosalini Senso, avec Juanjo Mosalini au bandonéon, Olivier Sens à la contrebasse et ordinateur.

Quand deux iconoclastes inclassables se rencontrent, qu'est-ce qu'ils se racontent ?
Créativité, interactivité, plaisir et jeu.
A suivre et à apprécier en concert à Paris le 14 juin prochain au Studio de l'Ermitage.

dimanche 8 avril 2012

mercredi 8 février 2012

Vision du cerveau pendant l'écoute d'Adios Nonino

http://vimeo.com/32859237

Cette animation montre comment le cortex est activé durant l'écoute d'Adios Nonino d'Astor Piazzolla. Il est basé sur l'image à résonance magnétique (IRM), la visualisation de l'extraction des aspects musicaux assistée par ordinateur et le modelage statistique.
Pour plus d'information, cf Alluri V, Toiviainen P, Jääskeläinen IP, Glerean E, Sams M & Brattico E, Large-scale brain networks emerge from dynamic processing of musical timbre, key and rhythm, NeuroImage (2012), doi:10.1016/j.neuroimage.2011.11.019

dimanche 29 janvier 2012

TANGO BAR, film de Marcos Zuriñaga (1988)



sur un scénario de José Pablo Feinmann, Juan Carlos Codazzi et Marcos Zurinaga, avec Raul Julia, Valeria Lynch et Rubén Juarez.
Deux danseurs de tango qui jusqu'alors avaient dansé ensemble se voient séparés par des idées politiques divergentes. Elle opte pour quitter le pays pendant qu'il reste fidèle à sa patrie malgré le climat de violence. 10 ans plus tard, elle revient avec son nouveau partenaire et retrouve avec son ancien compagnon...

jeudi 26 janvier 2012

Ouverture de la première école de lutherie de bandonéon

Il aura fallu attendre 2012 pour que la première école de lutherie de bandonéon ouvre ses portes en avril prochain, sous l'impulsion du luthier Oscar Fischer dont l'esprit, au lieu de garder ses secrets pour lui, souhaite au contraire, faire partager ce qu'il a lui-même appris au fur et à mesure des années, pour le faire grandir et fructifier.
En deux ans, les apprentis luthiers apprendront de nombreuses facettes de l'instrument. Cela devrait donner l'impulsion pour une fabrication nationale, sans doute le meilleur moyen pour abolir la loi de l'offre et de la demande qui ces dernières années, ne rend pas la pratique de l'instrument aisée aux jeunes musiciens qui veulent s'y mettre, vu les coûts prohibitifs.

Photo Olivier Elissalt

Vous pouvez rencontrer ce passionné et fervent défenseur de l'instrument, à la Casa del Bandonéon, dans sa nouvelle adresse : Salta 696 dans le quartier central de Monserrát à Buenos Aires, avec 200m2 pour profiter du bandonéon avec les meilleures explications.

Oscar Fischer a signé un accord en 2006 avec l'UNLA pour la fabrication d'un bandonéon populaire que j'ai déjà évoqué dans ces colonnes; il a cofondé avec le pianiste Julián Peralta, l'école de musique Orlando Goñi, créé le registre national de bandonéons et a été un élément fondamental dans l'élaboration de la loi qui a déclaré le bandonéon Patrimoine Culturel de la Nation Argentine.
Il a fondé la Casa del Bandonéon, à la fois Musée et atelier de réparation, et avec son intelligence, sa connaissance et sa militance, il était inévitable qu'il soit à l'origine de ce projet, qui va permettre d'inciter, espérons-le, encore plus, le gouvernement à s'intéresser de près, au moins à prendre avec une énorme considération, l'effectivité des bienfaits d'une fabrication nationale, devenue incontournable par les différentes lois votées depuis des années.

dimanche 1 janvier 2012

Commençons l'année avec Max Bonnay


Quand les accordéonistes se convertissent au bandonéon... Et en parlent avec des étoiles dans les yeux...