samedi 17 octobre 2015

Concert Bando solo Olivier Manoury Samedi 24/10/15 à Paris

Samedi 24 octobre 2015 à 20h
OLIVIER MANOURY, BANDO SOLO IMPRO
Bandonéon tous azimuths
CENTRE MANDALPA
6 Rue Wurtz – 75013 Paris
01 45 89 99 00

samedi 11 juillet 2015

En ce jour (inter) national du bandonéon



Cher Charlie,

Peut-être qu'en t'appelant Charlie, tu te souviendras du gosse de 13 ans qui vivait à New-York, qui était argentin et jouait du bandonéon. J'ai aussi travaillé comme vendeur de journaux avec toi dans le film El día que me quieras. Je t'ai surnommé Charlie quand tu m'a demandé une fois chez toi comment on disait Carlitos en anglais. Tu te souviens quand je t'ai apporté un bonhomme de bois qu'avait taillé mon père ? Ce matin-là tu m'as dédicacé deux photos, une pour Vicente Piazzolla et une autre pour "le gamin sympathique et futur grand bandonéoniste".

De 1934 à aujourd'hui, 1978, 44 années sont passées et réellement je ne t'ai pas oublié. Tu te souviens quand tu m'emmenais sur tes tournages dans les studios de la Paramount à Long Island ? Février 1934, la pire chute de neige de l'année, deux mètres de haut et - 10° , et moi ton traducteur de flatteries des filles qui voulaient te connaître.
Je n'oublierai jamais les deux bicyclettes que nous prîmes avec Tito Lusiardo et que nous avons cassées à force de mouiller notre chemise. Les après-midis, j'avais pour habitude de t'accompagner pour t'acheter des vêtements dans les grands magasins de New-York. Nous arpentions Sacks, Macys, Florsheini et finalement tu t'achetais ces fameuses chemises à rayures verticales et horizontales. Des douzaines, avec des chaussures vernies, borsalinos, etc... comme si tu avais trop d'argent. Je t'ai montré toute la ville (j'étais fier de la connaître aussi bien; mais cela faisait déjà 11 ans que je vivais là), surtout mon quartier, Greenwich Village, où je te faisais connaître les meilleures cantines italiennes et toi, avec tes problèmes de bedaine, tu faisais gaffe; sans compter les fois où tu es venu à la maison goûter les raviolis de ma grand-mère Asunta en plus des beignets de coing. Comme tu aimais bien manger !

Je n'oublierai jamais la nuit où tu m'as offert un asado à la fin du tournage de El día que me quieras. Ce fût un honneur pour les argentins et les uruguayens qui vivaient alors à New-York. Je me souviens qu'Alberto Castellano devait jouer du piano et moi du bandonéon, évidemment pour t'accompagner. J'ai eu la folle chance que le piano soit si mauvais que j'ai du jouer moi seul avec toi chantant les thèmes du film. Quelle nuit, Charlie ! Ce fut là mon baptême avec le tango. Le premier tango de ma vie et accompagnant Gardel ! Jamais je ne l'oublierai.

Peu de temps après, tu es parti avec Le Pera et tes guitaristes à Hollywood. Tu te souviens que tu m'as envoyé deux télégrammes pour que je me joigne à vous avec mon bandonéon ? C'était au printemps 1935 et j'allais fêter mes 14 ans. Mes parents ne m'ont pas donné l'autorisation et le syndicat non plus. Charlie, ça m'a sauvé ! Au lieu de jouer du bandonéon, je jouerai de la harpe !

Une nouvelle étape de ma vie commence. Nous rentrons à Mar del Plata en 1936. J'ai le coup de foudre pour la musique et j'étudie follement le bandonéon. Mon bandonéon et moi nous allons à Buenos Aires et je débute avec Aníbal Troilo. Tu sais qui était Troilo ? C'était toi, jouant du bandonéon. C'est comme dire : ton prolongement.

Nous étions en 1939 et cela faisait 4 ans que tu étais Dieu. Tes films et tes disques se vendaient désespérément. Maintenant les idiots découvrent que tu chantais bien. Ton théâtre était vide. Ton voyage en Europe prémonitoire et tes concerts chaque fois plus importants. Ensuite les Etats-Unis, tes films, Hollywood, l'Amérique centrale et Medellín, la fin de la route. Tu sais une chose... moi aussi j'aime l'avion, sauf cette carlingue que tu as prise. Mais... après ton absence de nouveaux personnages de Buenos Aires ont commencé à apparaître. Charlie... Tu as ruiné la vie des chanteurs, ceux qui avaient pour habitude de dire : heureusement, Gardel est parti et il y a plus de travail pour nous et les autres répondaient : faites gaffe les gars, les disques restent.

Profitant de ce moment, une nouvelle classe sociale apparaît : les veuves de Gardel, ces personnages qui achetaient ou avaient tes disques. Comme par magie, les animateurs de radio et les "critiques" disaient tous qu'ils étaient tes amis même s'ils ne t'avaient jamais vu de leur vie. Ces gens ont leurs clans formés dans toute l'Argentine, l'Uruguay, la Colombie, le Vénézuela et dans beaucoup d'autres pays encore, cela fait presque 45 ans qu'ils vivent grâce à toi. Mais là ne se termine pas l'affaire. Après 1936, naissent les Gardéliens, Gardelones, Gardelitos ou Gardeluchos. Ce sont de drôles d'êtres qui utilisent ton sourire, tes mêmes mimiques, ta même façon de marcher et de parler, mais ce qu'ils ne peuvent pas faire, c'est chanter comme toi. Charlie, je sais que tu serais mort de rire, rien de moins. Je peux te dire que la majorité des chanteurs ont voulu être Gardel et Gardel pour tous. Ici le bruit a même couru que tes disques se répétaient de nuit. C'est pour cela que tu chantes mieux chaque jour.

Je t'en raconte une bonne, Charlie. Certains professeurs de chant du Théâtre Colon font écouter tes disques comme exemple et je suis certain que tu seras toujours là à nous regarder de là-haut et tu penseras que tu aurais aimé chanter les grands tangos des années 40 : de plus, j'aurais écrit pour toi et je t'aurais fait les arrangements et j'aurais joué le bandonéon. On les aurait tués, Charlie. La seule chose que je n'aurais pas utilisé dans l'orchestre, c'est la harpe. Là-haut, tu dois avoir une collection de toutes les couleurs, Toi qui connais les anges. Pourquoi tu ne leur demandes pas de changer le système et tu ajoutes un bandonéon dans l'orchestre ? Regarde, il y a déjà le gros Pichuco, Maffía, Laurenz.

Mais je m'enthousiasme trop et je préfère attendre un peu pour être celui qui organise cet orchestre. Je vais travailler, ou comme on dit aujourd'hui, "j'ai un récital". Je vais penser au gamin Piazzolla quand tu lui as dit : "Maintenant joue la musique de Arrabal amargo et vas-y à fond". C'était au printemps 1935 et le duo Gardel-Piazzolla était né. Je suis un type chanceux. Un jour, nous nous rencontrerons au dernier étage. Attends-moi, mais... ne meurs jamais.

Lettre de Piazzolla à Gardel, Buenos Aires, 1978
Traduction de Solange Bazely le 4/07/2011

vendredi 10 juillet 2015

Chant ou bandonéon ?

Après une 7ème édition de Tangopostale très éprouvante mais également revigorante quant à sa fréquentation, on se demande bien si on prendra  des leçons de bandonéon avec Marcelo Mercadante ou plutôt de chant avec Sandra Luna ! Quel dilemne !


 Ce qui est certain, c'est que ce sera en octobre et à Albi ! Bonnes inscriptions !

jeudi 4 juin 2015

Bandonéon, Hollande & Louise Jallu

Après que Pichuco, bandonéon d'essai fabriqué par la UNLA (Université Nationale de Lanus, Argentine) ait été présenté au pape, voici que la jeune et talentueuse Louise Jallu montre son bandonéon au Président de la République Française.

J'attends qu'elle me raconte comment elle est arrivée là, jajaja !


Merci à Blanche Stromboni pour la photo !

Et une autre :

vendredi 15 mai 2015

Isabelle Huppert et un bandonéon d'Oscar Fischer

Isabelle Huppert, invitée de la 17e édition du BAFICI, Festival International de Cinéma Indépendant de Buenos Aires a posé pour le photographe argentin Marcos Lopez le 26 avril dernier.





“ Je voulais la photographier comme si elle était une chanteuse de tango saoûle. J’ai tout de suite pensé théâtraliser la scène. L’inviter à ce qu’elle incarne un personnage. Toujours en passant par l’évidence du lieu commun :  Buenos Aires-tango-mélancolie-alcool-oubli-angoisse existentielle pour le temps qui passe. Avec le piano de ma mère, un bandonéon, une contrebasse et un paysage marin acheté à l’Armée du Salut. Et le bandonéon prêté par mon voisin, Oscar Fischer. Oui, on fabrique des bandonéons à côté de chez moi. Dans la cour, on entend tous les jours qu’ils accordent, rue Finochietto", raconte Marcos Lopez.

mardi 14 avril 2015

La bande-annonce de Típico Víctor, documentaire sur Victor Lavallén

                                   Vivement qu'on puisse voir ce documentaire prochainement !

Victor Lavallén mérite qu'on s'y intéresse !

Ce mardi 14 avril, avant-première au Marabú à Buenos Aires...





jeudi 12 mars 2015

Quand des jeunes norvégiens s'y mettent, ça déménage !

Que sont devenus ces Tangueros del Norte, groupe fondé en 2004, jouant ici dans un paysage typiquement norvégien en 2009 ?

mardi 17 février 2015

Alejandro Barletta à l'honneur grâce à Keiichiro Shozu

Ecoutez Tango de Venicia no.1

S'il est un bandonéoniste qui dédia sa vie à la musique classique en même temps qu'à agrandir le répertoire pour le bandonéon, c'est bien Alejandro Barletta (1925-2008).

Très peu d'enregistrement sd'Alejandro Barletta n'étant disponible, un de ses disciples, le japonais Keiichiro Shozu s'attache à diffuser sa musique.

Vous pouvez aussi voir et écouter Luna 1 et Luna 2, toujours de Barletta ici.

Vous en saurez plus prochainement dans mon livre mais vous pouvez d'ores et déjà aussi vous référez à cette page qui lui est dédiée.

vendredi 30 janvier 2015

Le retour de Marcelo Mercadante à Toulouse : 28/02 et 1/03

 Marcelo Mercadante et Solange Bazely traduisant
pendant une conférence sur Astor Piazzolla en Juillet 2012 à la Médiathèque José Cabanis à Toulouse


Depuis le succès de son séjour albigeois avec un stage de bandonéon qui a beaucoup plus, Marcelo Mercadante, bandonéoniste et compositeur enseigne une fois par mois à Toulouse, en cours privé.
Ses qualités pédagogiques et sa grande expérience sont très appréciées des élèves.
C'est vraiment l'occasion de profiter  de ce moment privilégié avec un Maestro qui sait se mettre à la portée de tous (débutants, intermédiaires ou avancés, sur bando uni ou bi-sonore) ne tardez pas à vous signaler puisqu'il revient le samedi 28 février et le dimanche 1er mars.. Il reste des créneaux !
Contactez Claire par mail / artefacto03@yahoo.fr ou ata.artetango@gmail.com
ou par téléphone : 06 31 14 64 26

Il jouera la veille, soit le vendredi 27 février en concert avec la Tríptica qui vient de sortir son premier album à  La Maquina Tanguera - 1, rue des Braves à Toulouse. PAF : 10 € / CD : 15 €